Jour 2: Manhattan et Brooklyn

Mon auberge est située en plein Brooklyn. C’est une maison à 1 étage avec jardin et « basement ». On m’installe dans une chambre de 4 lits dont je serai la seule occupante. C’est cosy pour une auberge de la jeunesse. Je suis plus habituée aux chambres de 12 lits pleines de voyageurs divers et variés (ronfleurs inclus (j’avais prévu les boules quiès)).

Ma chambre (tout le bazar est à moi!):

La maison n’est pas pour autant vide : simplement, la majorité des voyageurs est logée dans le « basement » (12 lits) et dans une cabane au fond du jardin (14 lits). Je suis surprise de ne pas y avoir été installée, car il me semblait avoir réservé pour un grand dortoir (tarif le moins cher). Enfin, je ne vais pas me plaindre : c’est plutôt agréable d’être tranquille le premier soir, après 15h de transports divers et variés. Et puis pour socialiser il y a toujours la salle commune. Si le staff n’est pas super friendly, les backpakers sont ouverts au dialogue.

Je discute un bout de temps avec un Coréen très chrétien (j’apprends très vite qu’il revient d’une sort de « Camp de Jésus »), au sujet des juifs et de leur Histoire. Il me recommande la visite du musée juif à New York  (que je n’aurai malheureusement pas le temps de visiter cette fois-ci).

Je rencontre ensuite un autre français, Rémi. Nous passerons l’après-midi ensemble, à Manhattan. Au programme : visite de Soho et Greenwich village. J’ai l’impression qu’on a manqué les bonnes rues, car à part quelques magasins chics, le quartier n’a rien de spécial. Tout de même, ce sont les États-Unis, et la simple observation du théâtre de la rue suffit à m’émerveiller.

Les Food Truck à chaque coin de rue:

Des écureuils téméraires dans les parcs:

Surpris par une averse soudaine, on se retrouve à déjeuner sous unmini arc de triomphe, dans le Washington Square Park.

J’ai une sorte de burrito au poulet acheté un peu plus tôt ; hyper épicé. . . Je crois que le gout des américains pour la nourriture épicée va me plomber beaucoup de repas. Par chance, un groupe de jeunes distribuant des burgers au poulet fris (non épicé) se trouve coincé par la pluie au même endroit, et distribue leurs échantillons gratuits à tous les naufragés. Les américains font vraiment tout en grand . Chez nous, les échantillons gratuits, ce sont des chewing gum, au mieux une barre chocolatée…

Rémi, heureux testeur:

Notre excursion se termine à l’Empire State Building dans lequel on entre en même temps qu’un groupe de touristes chinois, et suivis par plusieurs groupes de jeunes aux T-shirts assortis (groupe scolaire?). Mais contrairement à ces bienheureux visiteurs, nous n’admirerons pas la vue époustouflante sur New York (trop cher).

A la place, on va au Starbucks. C’est pratique, il y a le wifi. Et puis c’est quand même une expérience américaine ! Je teste le thé vert glacé.Trop bon! (Oui, je me doute que ça existe aussi en France, mais je suis restée bloquée sur le Refresher à l’Hibiscus). Je prends aussi un cookie au chocolat « flourless » (sans farine). C’est mou et élastique…J’adore!

Tout le monde connait la réputation des employés de Starbucks quand il s’agit d’écrire les noms sur les gobelets. Les trois quart du temps ils font une faute. En France on m’avait fait le coup du « Chloë », «Chloée » et même « Kloé ». Ici j’ai droit à « Chlorine »… Quand je dis que les américains font les choses en grand.

De retour à l’auberge, je fais la connaissance d’Edgar, un français membre du Staff. Rémi et lui avaient prévu de trouver un endroit où célébrer le 14 juillet, mais tous les évènements organisés à New-York sont payants (et chers). Finalement, Edgar nous emmène faire le tour du quartier juif de Brooklyn. Lui-même juif, il nous explique un tas de choses, [Minute encyclopédie] notamment que les juifs de Brooklyn qui se promènent en tenue traditionnelle (vêtements noirs et grand chapeau pour les hommes, jupe longue et perruque pour les femmes, tenue classique pour les enfants (kippa et ficelles pour les garçons)) sont des Ashkénazes, des juifs originaires d’Europe de l’Est. Les juifs Séfarades, originaires du Moyen-Orient, sont plus discrets, moins à cheval sur les règles aussi (ils ne respectent pas forcément le Shabbat). Pour donner un exemple, les juifs de « La vérité si je mens » sont Séfarades, ceux de « Rabbi Jacob » sont Ashkénazes. Avec près de 500.000 individus, Brooklyn abrite la 2e plus grande communauté juive du monde, après Israël. [fin de la minute encyclopédie].

Cela se ressent lorsque l’on marche dans le quartier. Durant environ une heure de marche nous ne voyons que des juifs orthodoxes. Les rares « goys » ne font que passer rapidement, à vélo ou en voiture. Devant la porte de chaque maison se trouve un « Mezouzah »: un extrait de la Torah placé dans un boitier rectangulaire: (https://fr.wikipedia.org/wiki/Mezouza)

On se croirait dans un autre monde. Les vêtements, le style de vie, et même la langue ( ils se parlent entre eux en Yiddish) sont à part. Notre présence parait presque incongrue. J’ai envie de prendre plein de photos mais je sens comme un regard désapprobateur autour de moi. Ils n’aiment manifestement pas être considérés comme un spectacle. Compréhensible.

Voici la meilleure photo que j’ai prise du quartier en toute discrétion (oui, je crains en Paparazzi):

Nous finissons la soirée dans le jardin de l’auberge où nous dégustons notre diner américain :cheeseburger pour les garçons, tarte à la patate douce et glace Ben & Jerry’s pour moi (ça pèche en healthiness mais c’est délicieux) .

Demain, c’est le grand départ pour le Vermont!

So excited! (comme disent les américains)

Le grand saut

 

Lundi 13 juillet : Le grand jour est venu, et comme pour chaque départ en voyage, j’ai peu et mal dormi.

Je n’en fini pas de finir de faire mes bagages. Cette fois-ci je pars en sac à dos : Backpacker style. Je vais camper pendant deux semaines dans le Vermont, en pleine montagne.

Ma checklist est longue comme le bras : sac de couchage, lampe de poche, anti-moustique, gants, vêtements de travail, chaussures de marche…

La veille j’ai fait un tour au Vieux Campeur pour acheter les choses qui me manquaient: notamment un oreiller gonflable (no more « pull plié en deux » for me). Dans le magasin il n’y avait qu’un tour de cou, mais ça ira bien. Et ce n’est pas comme si j’avais le choix.

Enfin, je suis passée à la pharmacie pour acheter un anti-moustiques. Considérant la réputation de la faune du Vermont j’ai opté pour la version « zone tropicale ».

J’ai énormément de choses à prendre, et c’est un vrai casse-tête de remplir le sac tout en essayant de voyager le plus léger possible. Car cette fois-ci je porterai tous mes bagages sur les épaules.

Au final, je me suis couchée à plus d’1h du mat, pour me lever à 6h45…

 

Le matin, le trajet jusqu’à l’aéroport se passe sans soucis. Je laisse mon sac au « dépose bagages » (j’avais fait l’enregistrement la veille sur internet), puis passe une petite demi-heure à errer dans les Duty-free et autres Relay qui proposent tout le nécessaire pour les voyageurs. Ils vendent même une laisse pour enfant. Pratique.

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C’est Delta, une compagnie partenaire d’Air France, qui assure le vol. L’équipage est aux petits soins pour nous. Nous recevons un « Sleep bag »: un sachet comprenant des boules quiès et un masque pour dormir.  ça tombe bien, je commençais à saturer des geignements du môme assis quelques rangs derrière moi.

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 Nous décollons, et je réalise que pour la première fois de ma vie, je vole vers l’ouest. Comme Christoph Colomb il y a plus de 500 ans, je m’apprête à découvrir un nouveau monde après une longue traversée de l’océan Atlantique! (il faut évidemment prendre en compte les transformations sémantiques des adjectifs « long » et « nouveau » ayant eu lieu entre le 15e et le 21e siècle).

 

Pour me mettre dans l’ambiance américaine, je décide de regarder « Avengers: Ultron ». Je ne suis pas spécialement fan des films de super héros, mais c’est à la mode et je suis un peu curieuse de voir ce qui existe tant tout le monde (notamment les gamins que j’accompagne dans le train qui ont tous soit le bouclier de Capitain America, soit le sable laser de Dark Vador…). A ma grande surprise, le film est plutôt bon. Les personnages sont recherchés, l’humour percutant, les clichés évités. Romance touchante, et cute bromance. Perfect. J’ai revisionné le film à la fin pour me repasser les moments romantiques, surtout parce que je n’avais compris la véritable identité de Hulk que vers le milieu du film…

J’arrive a New-York a 13h, heure locale (19h heure française). Il me faut plus d’une heure pour sortir de l’aéroport: police des frontières, bagages, douane. La file est ultra longue mais le passage lui même assez rapide: vérification du passeport, prise des empreintes de tous les doigts, photo, une ou deux questions et basta. En moins de 5 minutes je suis envoyée vers les tapis a bagages.

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Sauf que mon bagage n’est pas là. . . Petite contrariété pour laquelle je n’arrive pas vraiment a m’inquiéter. Un agent check son super ordi et m’informe que mon sac a été mis dans l’avion suivant. Je dois aller faire une réclamation afin qu’il me soit livre directement a mon hôtel le lendemain. On me donne une trousse de toilette de survie et un T-shirt XXL pour la nuit. C’est déjà l’aventure!

Vient ensuite l’aventure du métro New-yorkais. Finalement je ne suis pas mécontente de ne pas avoir a porter mon gros sac à dos. Au moins je galère en toute légèreté dans les transports.

J’arrive finalement a l’auberge, vers 17h, heure locale, et je ressors presque aussitôt pour explorer les environs. Je suis a Brooklyn, le quartier juif/ bobo/black, et apparemment plutôt du cote juif: Schoolbus et bâtiments avec des inscriptions en hébreu, juifs en tenue traditionnelle dans les rues etc.

 

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La nuit approche et j’aimerais aller voir les fameuses illuminations de Times Square. J’atterris d’abord a Bryant Park. Un écran géant a été installé: projection en plein air? Cool! En regardant de plus près, j’apprends qu’il s’agit du  » festival HBO » (la programmation ne me dit pas grand chose, mais ce ne sont pas des séries HBO qui sont projetées!).

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Dans le parc, des stands de nourriture ont été installes. Pour mon premier repas en Amérique j’ai l’embarras du choix. J’opte pour un sandwich au poulet au sésame. Pire erreur de ma vie. Je n’ai jamais rien mange d’aussi épicé de toute mon existence. Une vraie torture. Pourquoi du poulet au sésasmartphone samsung 2989me est il aussi épicé?!! Ça me crève le cœur mais je suis forcée de jeter mon sandwich après un quart d’heure d’efforts désespérés pour ne pas sentir le piment (respirer par la bouche, manger plus de pain que de poulet, noyer le feu dans mes larmes…).

 

 

smartphone samsung 2992  Après ce premier contact douloureux avec la culture culinaire américaine, je me dirige enfin vers Times Square. Gratte-ciels, écrans partout, sur des miles de rues. C’est bourré de touristes qui mitraillent à tout va: je me fond donc parfaitement dans le décors.

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Je retourne a Bryant Park vers 22h pour voir un bout du film projeté: c’est un film en noir et blanc, sans doute des années 40. Je passe plus de temps à regarder et écouter les gens autour de moi qu’à suivre le film. Être ainsi, parmi des New-yorkais ordinaires venus profiter d’un festival d’été, est très étrange, et très amusant.

Demain sera ma seule journée complète a New-York avant mon départ pour le Vermont. Pourvu qu’il fasse beau.

A la découverte de l’Amérique

Un mot rapide d’introduction avant d’aller dormir, car demain matin je prend l’avion pour New-York.

Comme pour beaucoup de jeunes français, l’Amérique est un fantasme pour moi, et je suis heureuse de pouvoir enfin le toucher du doigt (c’est huileux).

On m’a suggéré de tenir un blog de voyage , et je vais essayer de relever ce défi. A bientôt donc, pour le récit des mes BIG Aventures.

Au programme de la première partie de mon séjour: un jour et demi à New-York, puis un chantier international de 2 semaines dans le Vermont, sur un ancien sentier Appalache.

Laters!